Après sept épisodes sanglants, imprégnés d’une vengeance implacable et sans merci, So Ji-sub, un redoutable ex-gangster, épuisé et blessé à mort, se souvient de sa dernière conversation avec son jeune frère. Il regrette de ne pas avoir prononcé les mots gentils qui auraient pu éviter la mort de son frère. Dans cette incroyable scène finale en gros plan de « Mercy for None (2025) », So Ji-sub ne prononce pas un seul mot. Seuls ses yeux, ainsi que ses derniers souffles d’agonie, en disent long sur le pathos masculin coréen. Cette scène finale est la réponse à une question banale et récurrente de ses ennemis : “Pourquoi te venges-tu ? Pourquoi vas-tu si loin ?”, à laquelle il n’a répondu nulle part dans cette série. Un homme d’action, et non de paroles, silencieux mais fort, qui n’abandonne jamais. Un homme qui va jusqu’au bout des temps et atteint le but qu’il s’est fixé. Voilà le véritable homme coréen « idéal », pas celui qui met toujours un parapluie sur sa copine dès qu’il pleut, comme ces mignons dans certains des K-dramas clichés les plus faciles.

D’une certaine manière étrange et pénétrante, cette scène inoubliable me rappelle le regard pensif dans les yeux cicatrisés d’Oleg Menshikov dans la scène finale déchirante du « Le Barbier de Sibérie (1998) », où il allume une cigarette en regardant la calèche de Julia Ormond s’enfuir précipitamment après qu’elle a tenté de le revoir, dans l’immense forêt sibérienne où il a été condamné aux travaux forcés en exil, en défendant son amour pour elle. Une autre grande expression du pathos masculin. 

Les bons acteurs parlent avec leur langue bien pendue. Mais les meilleurs parlent avec leurs yeux, sans un mot. 

AVERTISSEMENT : Si vous êtes allergique à la violence, je vous déconseille de regarder Mercy for None. Il s’agit d’un véritable bain de sang gore. Mais bon, notre monde réel d’aujourd’hui n’est-il pas déjà redevenu, en moins d’un siècle, une véritable incarnation de la violence ? Et après tout, si l’espèce humaine a un tel désir insatiable de violence, ne vaut-il pas mieux savourer la violence virtuelle à l’écran plutôt que dans la vie réelle ? 

Niveau A1 : Les Coréens n’appellent pas leurs frères et sœurs par leur prénom, surtout les aînés. Ils utilisent plutôt des termes spécifiques à leur relation. À 0:29, comment appelle-t-il son frère aîné ?

Niveau B2 : À 0,51, il dit une expression idiomatique familière exprimant une surprise agréable à propos des paroles ou des actions de quelqu’un, traduite approximativement par « Qu’est-ce qui t’arrive ? » ou « Qu’est-ce qui t’a pris ?  »  Qu’a-t-il dit en coréen ? Faites attention à l’orthographe. 

Niveau C2 : À quoi penserait So Ji-sub dans la dernière scène alors qu’il meurt ? Cela peut être très subjectif, que vous ayez vu ce drama ou non. Essayez d’imaginer ses pensées et entraînez-vous à écrire en coréen de son point de vue. Veuillez utiliser le mot coréen spécifique aux relations pour appeler son jeune frère.